Avec quelque 15 000 lobbyistes, Bruxelles est l’un des capitales mondiales des « groupes de pression ». Un terreau fertile pour ceux qui travaillent à la construction d’accords de libre-échange pour briser les barrières au commerce et à l’investissement entre les États-Unis et l’Europe. Revue des grandes forces en présence.
« On n’a pas le choix » : la maxime thatchérienne des années 1980 s’applique parfaitement au marché transatlantique. il faudrait supprimer toute entrave à l’établissement d’un marché planétaire et contourner dans ce but tout contrôle démocratique. Un mythe qui a la vie dure…
POLITIQUE_71_TTIP-2.pdfCes derniers mois ont vu se multiplier des mouvements de protestations, tant en Europe qu’à l’étranger. En Grèce et en Espagne notamment, les gens se sont révoltés face aux mesures d’austérité décidées par leur gouvernement afin de rassurer les marchés financiers. Dans le même temps, l’Union européenne instaurait la gouvernance économique en plaçant les budgets […]
Avec la multiplication des crises de ces dernières années, il n’est plus permis de douter : nos modèles de pensée, de vie, de développement doivent être revu. Fini le temps des demi-mesures, place à un changement audacieux et radical de perspectives !
Les pays émergents, dont le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, augurent d’un monde de plus en plus multipolaire. Leur intégration dans la mondialisation en fait des acteurs de plus en plus incontournables, quitte à faire basculer le centre de gravité de l’économie mondiale, en leur faveur.
L’humanité pauvre – 2,8 milliards de gens – égale, selon Nestlé, un marché de 10 milliards de dollars. Cela n’a pas échappé aux supermarchés. Cap sur le Sud. En Inde, qui limite drastiquement l’implantation des enseignes étrangères, le petit commerce reste dominant. Pour combien de temps encore ?
L’approche globale de l’économie dans l’UE s’inscrit dans la lignée du Consensus de Washington, selon lequel le développement des pays suppose plus de libéralisation du commerce, de privatisation et de dérégulation. Ces principes, qui dominent aussi l’ensemble des accords de l’OMC, forment le fil conducteur des politiques européennes dans les domaines socio-économique et commercial.
Organisé autour de la meilleure compréhension des événements internationaux, le présent numéro hors-série de POLITIQUE constitue la mémoire des exposés et discussions de la Semaine sociale 2007. Il s’agissait de rien moins que du 85ème exercice du genre ! Écrire cela, c’est sentir peser sur le clavier tout le poids de l’Histoire d’au moins une […]
La grande distribution usurpe-t-elle son pouvoir tentaculaire ? Produit emblématique de la mondialisation, est-elle en train de tout ravager sur son passage : petits commerces et salariés précaires au Nord et producteurs au Sud… ? De quelques pratiques douteuses et effets directs et collatéraux d’un secteur que rien encore n’arrête.
À l’heure où elle souffle ses dix bougies, l’OMC se trouve face à des nœuds cruciaux. Si elle n’a jamais compté autant de membres et reste l’enceinte privilégiée dans laquelle les puissances économiques défendent leurs intérêts, elle fait l’objet d’interrogations profondes et est en proie à des grippages internes répétés. Quels sont-ils et quelles sont les stratégies développées par les principaux protagonistes des négociations commerciales pour défendre leurs intérêts ?
Avec l’émergence des pays du Sud, s’ils n’ont plus les mains entièrement libres, les États-Unis et l’Union européenne gardent tous pouvoirs sur l’organisation. Le dernier sommet de l’OMC en fut une nouvelle preuve. Echantillon de discussions et de mesures adoptées.
Anciennement maîtres du secteur économique, qu’ils pouvaient réguler en fonction des intérêts de leurs populations, les États sont aujourd’hui dépendants, voire soumis, aux règles édictées par les marchés économiques et financiers. Des normes souvent occultes et qui peuvent être prescrites au nom d’intérêts strictement catégoriels, comme, par exemple, la sécurité d’un État dominant.