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Après les années de plomb, le changement du paysage politique

Au début des années 1990, la ligne politique discriminatoire et conservatrice est battue en brèche de différents côtés et devient progressivement minoritaire, amenant une recomposition du paysage politique schaerbeekois mais aussi des sections locales des partis.
Cet article a paru le n°116 de Politique (juin 2021).

Le FDF de Bernard Clerfayt s’est distancié clairement du nolsisme, tout en cohabitant avec les nolsistes modérés au sein d’une Liste du bourgmestre. Écolo a développé une dynamique section locale et entre au conseil communal. Le leader local du PS, autoritaire et discrètement xénophobe, est éjecté par le groupe « Dunes » (Démocratie-utopie nouvelles énergies pour le socialisme, seule concrétisation connue de l’initiative du président du PS, Philippe Busquin).

Les élections d’octobre 1994 sont un moment de rupture historique durant lequel les progressistes prennent le bourgmestre Francis Duriau par surprise en le forçant à accepter leur entrée conjointe dans la majorité. C’est un peu le « mai 81 »[1. Allusion à la victoire de François Mitterrand qui accède à la présidence française le 21 mai 1981. (NDLR)] des Schaerbeekois·es où les militant·es et opposant·es d’hier entrent joyeusement dans la maison communale sous les yeux éberlués du personnel communal. L’évolution de fond se confirme en octobre 2000, mais est aussi le moment d’une rupture entre les partis de gauche, les verts laissant les rouges dans l’opposition.

C’est donc à un autre type d’exercice du pouvoir local que les mouvements citoyens font face : plus modéré certes, mais pas nécessairement plus transparent…