Le gouvernement danois de centre-gauche, confirmant l’évolution anti-immigration de la social-démocratie scandinave, envisage d’abolir une loi qui permettait jusqu’à présent aux demandeurs d’asile déboutés de rester dans le pays pour 18 mois supplémentaires grâce à un permis de résidence. Aux yeux du ministre de l’immigration, puisque leur demande n’a pas abouti, ces personnes n’ont « pas besoin de protection » et n’ont « pas le droit d’être au Danemark ». En revanche, le gouvernement enregistre un progrès dans la lutte contre les gaz à effet de serre avec la mise en place d’une taxe sur les émissions de CO2 (significatives) du bétail. Espérons que cela ne les mette pas davantage encore sur la paille.

Précédemment (juin 2024) : Au Danemark, le parti populaire socialiste, qui siège avec les Verts au Parlement européen, a créé la surprise en arrivant en tête (17,4%) et en dépassant pour la première fois le parti social-démocrate. Dans l’ensemble, ce sont tous les partis au pouvoir – les sociaux-démocrates (S&D – 15,6%), Venstre (14,7%) et les Modérés (6%) – qui reculent, n’obtenant ensemble que 36,2%, bien loin des 50,9% obtenus lors des élections nationales de 2022. Le corolaire de cette perte de vitesse n’est pour une fois pas une percée spectaculaire de l’extrême droite. L’horizon est relativement clair pour les gauches, dont le score combiné est proche de 43%. Et 50% si l’on ajoute Radikale Venstre (« Gauche radicale »), qui comme son nom ne l’indique pas est un parti modéré, de centre gauche.