Le 13 février 2013, la Commission européenne et le gouvernement américain ont officialisé l’existence de négociations visant à créer une zone de « libre-échange » entre l’Union européenne et les États-Unis. Une déclaration reprise avec beaucoup d’enthousiasme par la presse belge, les journalistes évoquant une initiative politique novatrice et bienvenue, capable de nous sortir de la crise en offrant de nouveaux débouchés aux entreprises, générant de l’emploi et des richesses nouvelles. Pourtant, il y a loin de la coupe aux lèvres. Et l’enthousiasme médiatique pour un futur marché transatlantique tient davantage de l’exercice de propagande que d’un réel travail journalistique, tant manque l’examen critique des sources officielles.
Avec quelque 15 000 lobbyistes, Bruxelles est l’un des capitales mondiales des « groupes de pression ». Un terreau fertile pour ceux qui travaillent à la construction d’accords de libre-échange pour briser les barrières au commerce et à l’investissement entre les États-Unis et l’Europe. Revue des grandes forces en présence.