La palme africaine est une des matières premières utilisées pour la production d’agrocarburants en Colombie. Dans ce secteur, les conditions de travail des paysans se sont détériorées ces dernières années. Pour rester compétitives sur le marché mondial, les entreprises colombiennes mettent la pression sur les coûts de production. Elles emploient une main-d’œuvre sous payée via des coopératives où les travailleurs sont considérés comme associés et non salariés… et où les syndicats sont honnis. Entretien avec Ricardo Aricapa (chercheur à l’Ecole nationale syndicale de Medellin, auteur de «Désert vert et ruine du travail», un rapport publié en 2007 sur le secteur de la palme africaine en Colombie).
En quelques années, le paysage colombien s’est métamorphosé. Dans la région du Curvarado, au nord du pays, des villages entiers ont disparu et des paysans ont été expatriés au profit de grandes plantations de palmes africaines, où ils sont aujourd’hui exploités. En pleine course aux agrocarburants, à quel prix la Colombie tirera-t-elle profit de ce nouvel or vert ? Reportage.