Combien de plans de lutte contre le chômage n’a-t-on pas entrepris depuis les années 70 ? Combien de programmes n’ont-ils pas promis de créer un nombre d’emplois important pour résorber un fléau qui touche officiellement plus de 26 millions de personnes dans l’Union européenne ?
Les plans wallons 2005-2013 n’ont rien à voir avec l’aide américaine pour l’Europe occidentale de 1947. Leur inspiration principale est à trouver dans le processus de Lisbonne. À savoir : flexibilisation de marché du travail, contrôle des chômeurs, baisse de la fiscalité des entreprises et pression à la baisse sur les salaires, entre autres.
Depuis 2000 et la signature du processus de Lisbonne, l’Europe des Quinze, puis des Vingts-cinq, a fait de la compétitivité son cheval de bataille pour améliorer le taux d’emploi du continent. Depuis, cette politique libérale ne profite-elle pas plus aux actionnaires — qui voient leurs dividendes constamment augmenter — qu’aux travailleurs — dont la durée de travail augmente et la qualité de l’emploi ne cesse de diminuer?