En 1831, la Belgique a inscrit dans sa constitution le principe du financement public des cultes. Ce principe a organisé pendant près de deux siècles la cohabitation entre l’État et l’église catholique, titulaire d’un monopole spirituel de fait. Puis la laïcité s’est affirmée comme (disent certains) une contre-église. L’islam a fait irruption, ainsi que de nouvelles formes de christianisme. Un modèle conçu sur mesure pour une religion unique peut-il encadrer un paysage où cohabitent désormais sécularisation massive et diversification de l’offre religieuse ?