Retour aux articles →

Apprendre la sexualité pour changer la société

Evras : acronyme pour « éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle ». Ou comment sortir des scripts dominants en matière de lutte contre les violences sexuelles.
Cet article a paru dans le n°109 de Politique (septembre 2019). Nous le republions ce 8 mars 2023 à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

En Europe occidentale, l’élaboration des premiers principes d’une éducation sexuelle construite, conçue dans le but d’informer les jeunes, a coïncidé globalement avec l’accès à la pilule comme moyen de contraception, dans le courant des années 1970. Ces changements décisifs ont ouvert des possibilités tout à fait nouvelles de dissocier sexualité et reproduction et ont généré une véritable révolution sexuelle, stimulant ainsi le processus d’émancipation des femmes. Les valeurs et les normes relatives à la sexualité ont évolué et le comportement sexuel a perdu alors son caractère de tabou absolu. La sexualité est devenue un sujet de débat public.

Toutefois, l’éducation sexuelle s’est concentrée pendant de nombreuses années sur les risques potentiels liés à la sexualité, comme les grossesses non désirées, les IST, le sida… Mais cette focalisation négative répondait peu aux besoins des enfants et des jeunes et, dans de nombreux cas, n’était pas en phase avec leur réalité. Une adaptation était bien nécessaire, comme l’ont souligné l’Organisation mondiale de la santé via son Bureau régional pour l’Europe et le Centre fédéral allemand pour l’éducation à la santé (BZgA) dans les standards pour l’éducation sexuelle en Europe. « Différents développements se sont produits dans le courant des dernières décennies, qui ont généré un “nouveau besoin” en matière d’éducation sexuelle. Mentionnons la mondialisation et la migration de groupes de population venant de différents horizons culturels et religieux, l’essor fulgurant des nouveaux médias (à commencer par l’Internet et la téléphonie mobile), les préoccupations croissantes concernant les abus sexuels perpétrés contre des enfants et des adolescent·e·s, particulièrement les filles et les femmes, les différentes formes de sexisme, les stéréotypes genrés associés, ainsi que le changement d’attitude envers la sexualité et les comportements sexuels des jeunes. »

Une approche globale

Pour aller dans ce sens, l’éducation sexuelle devrait, entre autres :
• commencer dès la naissance et s’adapter, au fur et à mesure, à toutes les tranches d’âge,
• être sensible au contexte culturel des jeunes et intégrer pleinement la question du genre,
• s’appuyer sur les principes suivants : l’égalité de genre, la non-discrimination, la tolérance et l’acceptation de la diversité (dans les origines, les modes de vie, les orientations sexuelles).

Elle contribuerait ainsi à prévenir l’intolérance, la stigmatisation et les violences sexuelles. Il s’agit bien d’une approche globale, fondée sur la compréhension de la sexualité en tant que potentiel humain, permettant aux jeunes de développer des aptitudes essentielles et de déterminer eux-mêmes leur sexualité et leurs relations pendant les étapes de leur développement. « La sexualité participe à la définition de la personne et à la construction de ses relations, qui sont elles-mêmes des éléments constitutifs de sa citoyenneté. Il serait ainsi judicieux de parler de citoyenneté sexuelle : être citoyen·ne, cela se déploie, et surtout cela s’apprend. L’Evras, comme composante de l’éducation citoyenne, constitue ainsi un véritable processus de transmission plutôt qu’une éducation en bonne et due forme[1. F. Bloc et V. Piette, Jouissez sans entraves ? Sexualité, citoyenneté et liberté, Espaces de libertés, 2016.] » Depuis 2012, en Fédération Wallonie-Bruxelles, l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle fait partie des objectifs généraux de l’enseignement fondamental et secondaire inscrits dans le décret « Missions » de 1997. L’Evras est donc aujourd’hui une mission obligatoire de l’enseignement, et non plus une simple possibilité à l’initiative des écoles.

Cependant, l’Evras est loin d’être systématisée dans les institutions scolaires. Son contenu, ses grandes lignes n’ont toujours pas été précisées. De plus, les associations actives dans le domaine, susceptibles de mener des animations, n’ont pas les moyens humains de se rendre dans toutes les écoles. Pour ces raisons, il est difficile de s’assurer que l’Evras soit dispensée de manière exhaustive et adaptée. Il me paraît donc opportun que les cours de philosophie et de citoyenneté s’inscrivent de manière complémentaire pour construire une Evras égalitaire.

Terrain d’actions

Alors que plusieurs recherches actuelles indiquent que les formes que revêt la violence sexuelle, et les contextes dans lesquels elle s’exerce, sont multiples et variés et que le sexisme constitue un terreau fertile pour la discrimination et le harcèlement y compris des plus jeunes, il est urgent d’agir sur différents terrains. C’est dans ce contexte que « l’éducation à la sexualité est elle-même devenue un droit, une sorte de prérequis essentiel à l’émancipation des jeunes, à l’égalité entre les sexes et à la lutte contre les violences et les discriminations liées au sexe ou à l’orientation sexuelle. Parce qu’elle interroge les rapports sociaux de sexe et ouvre le champ des possibles, l’Evras est un maillon incontournable dans la construction de sociétés égalitaires[2. F. Bloc et V. Piette, op. cit.] » et s’intègre donc pleinement dans les cours de philosophie et de citoyenneté.

Les droits sexuels et reproductifs sont ainsi, par définition, des droits fondamentaux qui constituent un enjeu majeur en termes d’égalité entre les femmes et les hommes, mais aussi en termes d’égalité entre les citoyen·nes. Il s’agit d’un enjeu démocratique essentiel : l’universalité des droits et l’égalité entre tous et toutes les citoyen·ne·s, quels que soient leur sexe ou leur identité de genre, est un pilier de la démocratie. Développer la citoyenneté des jeunes, c’est en effet leur permettre une appropriation de leurs capacités, une responsabilisation et une participation active dans leurs choix.

Dans le cadre du programme de philosophie et de citoyenneté et du socle de compétence « Se connaître soi-même et s’ouvrir à l’autre » au cœur de la thématique « Les émotions et les affects, l’estime de soi et des autres, l’intégrité[3. Cours de philosophie et de citoyenneté, programme d’études Cycles 2,3 et 4, Enseignement organisé par la Fédération Wallonie-Bruxelles, enseignement officiel subventionné, enseignement libre non confessionnel subventionné, 2016-2017] » de nombreuses questions peuvent être abordées face aux situations de harcèlement, de sexisme et de violences diverses. Ces réflexions doivent favoriser un apprentissage des règles sociales, des lois et des valeurs communes.

Une forme de banalisation des rapports de domination dans les relations entre garçons et filles subsiste encore aujourd’hui. Elle semble même quelquefois totalement ignorée, comme si le sexisme n’existait pas. L’interprétation qui est faite des problèmes de violence les situe encore majoritairement du côté d’un simple problème de communication. Le chantier est immense. Il est donc indispensable de le démarrer le plus tôt possible, car une fois les idées bien ancrées, la résistance au changement est bien plus grande.

L’école étant bien un grand laboratoire de la construction de la perception des hiérarchies sociales et de genre, il est nécessaire que les cours de philosophie et citoyenneté soient le creuset de la construction de l’égalité dans le domaine de la vie relationnelle, affective et sexuelle. Penser le monde, l’imaginer, construire sa pleine et entière citoyenneté ne peut s’imaginer sans prendre en considération les rapports de domination qui traversent la société, sans appréhender les relations entre êtres humains, leurs différences et leur diversité, sans parler de sentiments, d’amour et de sexualité.

S’il est essentiel de travailler à la mise en œuvre de l’Evras dans le cadre scolaire, d’autres acteurs associatifs, notamment dans le secteur de la jeunesse, doivent s’emparer de cet enjeu. « Les objectifs de l’Evras s’inscrivent en parfaite cohérence avec les politiques de jeunesse qui visent à outiller les jeunes pour en faire des citoyens responsables critiques, actifs et solidaires (Cracs)[4. Label Evras Jeunesse – Circulaire fixant les conditions d’organisation et de subventionnement d’activités d’éducation à la vie relationnelle affective et sexuelle à destination de jeunes de 12 à 30 ans.]» Quel que soit le champ où l’Evras se déploie, les activités doivent promouvoir le libre choix, le respect, la responsabilité envers l’autre et envers soi-même, l’égalité dans les relations amoureuses et les pratiques sexuelles, et ainsi prévenir la violence au sein de celles-ci.

Une approche citoyenne et féministe

« Je ne suis pas féministe parce que les femmes sont bonnes, mais parce qu’elles sont injustement traitées », exprimait la philosophe Françoise Collin. Cette phrase résonne en moi depuis des années et m’a amené à repenser l’Evras selon une approche différente, dégageant un certain nombre de pistes de langages nouveaux, désenglués des normes de genre. De manière répétée, je percevais que les enjeux de la sexualité à destination des adolescentes étaient ambivalents : ils s’organisaient selon une fonction de protection (parce que ce sont des jeunes) mais aussi de moralisation (parce que c’est un public féminin). Les discours oscillent encore aujourd’hui entre des idéaux d’égalité sexuelle et le poids d’un conservatisme. La réputation sexuelle négative des « filles faciles » exprime bien souvent un point de vue masculin. Une fille expérimentée mettrait le garçon mal à l’aise, car elle viendrait contrecarrer l’ordre naturel des relations sexuelles, dans lequel le garçon est censé prendre l’initiative et la fille le suivre. Les réputations sont encore établies par les garçons, souvent avec la collaboration de filles, et en l’absence évidente d’équivalent masculin de la notion de « fille facile ».

Par ailleurs, la prise en considération des dangers s’accompagne d’une victimisation sexuelle des
femmes, où l’hétérosexualité est privilégiée par rapport à d’autres pratiques. La jeune femme adolescente est encore socialisée comme une victime sexuelle potentielle. Il existe un véritable langage de la féminité en danger. Confinées dans un rôle passif avec une marge de manœuvre négative de l’ordre de la résistance et du refus, les adolescentes ne pourraient faire l’expérience d’un réel contrôle de leur sexualité. Elles font face à une injonction contradictoire : elles sont à la fois représentées comme des garantes, des sentinelles de sécurité (contraception) mais aussi de moralité (responsables du désir des garçons) et, parallèlement, elles sont déresponsabilisées car leur rôle est décrit comme passif et leur langage comme dépourvu de valeur. Cette méthode préventive ne développe pas ou peu de discours sur le désir, en particulier sur le désir féminin. Le clitoris, par exemple, a été étudié scientifiquement de façon très tardive (première description anatomique exacte en 1998, première échographie médicale en 2011, première modélisation en 3D en 2016).

Ces constats d’absence de représentation du sexe féminin – renforcés par une vision selon laquelle les garçons ont quelque chose entre les jambes et que les filles n’auraient rien, ou juste une fente, un « trou» à combler – n’ont fait que renforcer encore trop souvent l’idée selon laquelle la sexualité féminine serait conçue comme prédisposée à la sexualité masculine et centrée autour du pénis.

Une compréhension de la construction sociale des sexualités permet de mener une approche créative et positive de l’Evras, avec comme objectif une rencontre moins asymétrique, en se mettant d’accord librement, ensemble. L’utilisation même du terme consentement, s’il n’est pas explicité clairement, peut renforcer l’idée que c’est la fille qui consent à la demande du garçon, lequel aurait toujours l’initiative.

Il est inacceptable que le garçon soit le sujet désirant et la fille l’objet complaisant. Dans une perspective éducative, il serait pertinent d’attendre un modèle qui sorte de la binarité de l’accord sexuel. À cet effet, il est nécessaire de comprendre la rencontre sexuelle comme un processus plutôt que comme un moment précis. Les manières de toucher le corps de l’autre ouvrent vers les potentialités plus subtiles pour redéfinir et déconstruire les interactions sexuelles, tous ces moments de la sexualité qui sont flous, même s’ils peuvent sembler « normaux ». Les différences anatomiques et physiologiques entre les individus, du fait de leur sexe, sont considérées encore bien souvent comme des arguments des droits et des devoirs qu’ils/elles auraient les un·es vis-à-vis des autres. Développer un langage du plaisir féminin aurait pour conséquence, dans les rapports hétérosexuels, que le plaisir masculin et sa légitimité ne soient plus l’apanage d’une interaction sexuelle. Un prisme féministe permet de définir et de débusquer certains biais dans le discours normatif et ainsi d’élaborer des conceptualisations de la sexualité alternatives et plus égalitaires. Des recherches montrent que les filles sont éduquées à plaire, à séduire, à ne pas contrarier le désir des garçons et qu’elles se soumettent souvent à un rapport sexuel pour préserver une relation, par peur d’être rejetées ou violentées. Si une jeune femme n’est pas consciente qu’elle a été victime d’un viol, c’est bien souvent à cause de la culture du viol qui se définit comme « un environnement social et médiatique dans lequel les violences sexuelles trouvent des justifications, des excuses, sont simplement banalisées, voire acceptées ».

>>> Lire aussi : A quand la fin de la culture du viol ?

Certaines théories de la sexualité codent les personnes en leur assignant des places hiérarchisées, en leur attribuant des territoires sexuels plus ou moins valorisés. Aussi, penser le genre dans l’Evras consiste à la réinscrire dans le politique. En effet, nos identités émanent d’un ordre social contraignant, voire violent. Les violences sexistes, homophobes et transphobes en témoignent. Il s’agit de faire émerger chez les jeunes ce à quoi ils/elles sont assujetti·es et interpellé·es dans leur identification sexuée et ce à partir de quoi ils/elles deviennent sujets de leur propre existence. Ainsi peuvent apparaître de multiples conscientisations mais aussi leurs véritables affinités, leurs alliances possibles ou impossibles.

(Re)penser le genre

Comment se positionne-t-on face à la diversité des représentations de la sexualité? Le soi dont il est question en matière de sexualité n’est pas un point fixe, une identité stable, mais plutôt une affaire de positionnement, d’affinités et de (re)mise en circulation du pouvoir. La mise en place d’une forme de pédagogie des relations, stimulant la capacité d’adaptation aux contextes variés, contribue à réinterroger tant la notion de genre que celle de subjectivité. Il y a un caractère mouvant, fluide, dans l’essence même de la sexualité, qui renvoie à des territoires de l’intime et du social. Quelque chose surgit au-delà de la relation, une articulation/réarticulation nécessaire. S’intéresser à la vie relationnelle, affective et sexuelle des jeunes, c’est accepter que ni les pratiques, ni les significations, ni les identités ne soient fixées d’avance. Il s’agit de retracer des sensations, des émotions, des expériences qui permettent de faire exister certaines thématiques.

Pour ce faire, le/la professionnel·le de l’Evras doit déconstruire les éléments recueillis pour les reconstruire dans cette dimension relationnelle et sociale. Autrement dit, redessiner les actions sous le filtre des lunettes du genre, avec pour objectif de faire prendre conscience que les réactions des un·e·s et des autres sont le fruit d’un conditionnement genré. L’impératif méthodologique de cette approche est de suivre le fil du « faire» et du « dire » des jeunes, en tentant de cerner, de retracer, à travers la fluidité des mises en relation. C’est un travail permanent de déconstruction/reconstruction, au plus près de ce qu’ils/elles expriment. Il s’agit de les suivre dans leurs propres actions/réflexions à partir de leurs propres représentations et non à partir de celles et ceux qui les animent. Selon une telle démarche, les professionnel·le·s ne peuvent enfermer les jeunes dans un cadre où ils seraient trop à l’étroit. Il s’agit pour eux/elles de ne pas se laisser dominer, ni par leurs théories ni par leurs outils d’animation. Ce travail d’exploration ne peut se réaliser qu’en prenant ce que les jeunes expriment comme un·e anthropologue à l’écoute de leur existence singulière et de leur présence particulière dans une situation donnée.

Je pars du constat que les jeunes dans leurs « assemblages » n’empruntent pas forcément le chemin ou le rôle que les professionnel·les voudraient leur attribuer et que c’est une source à la fois de richesse mais aussi de frustrations dans ces paysages complexes du relationnel. Encourager les jeunes à exprimer leurs sensations et leurs émotions, mais aussi à prendre des responsabilités dans leurs différents milieux de vie, cela permet à chacun·e de se mettre à la place de l’autre pour comprendre ce qu’il/elle ressent. Cette préoccupation théorique a soutenu ma pratique dans un souci de recomposer les liens entre les espaces intimes et les politiques d’Evras, entre la gestion de l’expression des un·es et des autres – que j’encourage – et une forme de prévention prescrite.

C’est dans un espace-temps qui privilégie l’empathie et l’écoute réciproque que les jeunes peuvent percevoir la nécessité du respect mutuel dans leurs relations. Le sujet est complexe autour de la question de la sexualité et des violences. Les adultes peuvent se sentir inconfortables face à certaines attitudes et certains commentaires des jeunes. Il n’est pas aisé de répondre à leurs questions ou à leurs provocations, mais l’essentiel est de ne pas rompre le fil de la communication. S’asseoir auprès d’eux, prendre le temps de les écouter, de répondre à leurs questions, cela permet d’atténuer leurs inquiétudes sous-jacentes. S’intéresser à eux, à une chanson qu’ils ou elles écoutent et leur demander de nous en expliquer le sens, cela permet un dialogue. Il s’agit de leur donner des repères significatifs concernant l’intimité et des rapports égalitaires.

Enfin, c’est aussi oser parler aux jeunes de plaisir, de sensualité, et les aider à cibler leurs propres limites afin de mieux se respecter et respecter les autres.

Résistances et horizons

L’enjeu est de taille, car de nombreux reproches sont régulièrement adressés aux professionnel·les qui, par leurs interventions, prôneraient une idéologie – celle du genre – qui engendrerait, selon ses critiques, un chaos identitaire et existentiel pour les jeunes : fin de la différence des sexes, transformation des filles en garçons et inversement, déstabilisation des hiérarchies qui apparaissent comme naturelles, entre les hommes et les femmes, entre les hétéros et les homos… Mon long cheminement au gré de l’Evras me donne à penser qu’au gré des modifications de nos sociétés, la sexualité doit s’affranchir des considérations uniquement biologiques, psychologiques, psychanalytiques ou encore philosophiques, celles-ci relevant d’une construction socioculturelle et historique.

L’égalité d’accès à l’Evras reste encore très vacillante. Les droits sexuels et reproductifs sont au cœur d’un mécanisme dans lequel les discriminations sont renforcées par les inégalités sociales et économiques. Pour celles et ceux qui n’ont ni moyens financiers, ni réseaux, les conséquences de discriminations sociétales telles que le harcèlement sexuel, la maltraitance ou les violences de genre, sont bien plus difficiles à combattre que pour celles et ceux qui ont des ressources et des relations. Ne l’oublions pas, des enjeux intersectionnels traversent la vie relationnelle, affective et sexuelle des jeunes. Combiner différents champs d’action permet d’actionner différents leviers déterminants pour agir là où les jeunes vivent.

L’Evras est bien à la croisée des chemins de savoirs, de professionnel·les formé·es au genre, de compétences et de territoires variés.