Il y a presque 60 ans, la Belgique connaissait un épisode de révolte sociale d’une ampleur telle qu’il a frappé durablement les esprits, chez nous et en Europe. S’opposant à une série de mesures austéritaires, rassemblées au sein de la Loi unique, les grévistes paralysent la moitié sud du pays pendant plusieurs semaines. Cette grève a également été révélatrice des tensions communautaires au sein du syndicalisme en Belgique et a vu se renforcer le mouvement régionaliste wallon. En 2011, Politique s’interrogeait sur les évènements, leur sens et leur héritage.
Petite rétrospective avec :
- Une interview de l’historien Jean Puissant : « Il ne s’agissait pas d’une grève pré-révolutionnaire », revenant sur le déroulé de la grève et sur sa place dans l’histoire belge.
- Une analyse du sociologue Mateo Alaluf : « Sans casquette, les ouvriers ne sont pas des bourgeois », interrogeant la manière dont les milieux intellectuels et les sciences humaines ont interprété la grève et en ont tiré (ou non) des conséquences.
- Un article de l’historien Paul Delforge : « La grève est suspendue, la lutte continue », qui revient en particulier sur le mouvement wallon et sur les tensions à l’œuvre entre les courants syndicaux.
On peut aussi consulter l’introduction de notre Focus de l’époque : « Grèves de 1960-61 : anticipation ou préhistoire ? ».