Retour aux articles →

Hôpital de jour : la confiance au cœur du suivi psychiatrique

Photographie par Jeremy Kuprowski (détail)
Photographie par Jeremy Kuprowski (détail)
Dans le cadre de la nouvelle rubrique « Photo » de Politique (numéro 123 – septembre 2023), nous avons rencontré des étudiant·es en journalisme de l’Université libre de Bruxelles (promotion 2022-2023) avec leur professeur de photographie, Gaël Turine, et décidé de publier un des clichés de leur photoreportage sur les métiers du care. (Les reportages complets sont accessibles ici.)

Que se passe-t-il au sein d’un hôpital psychiatrique ?

Bien plus que de longues discussions, étendu sur une chaise longue. C’était en tout cas le point de départ de cette immersion de six mois au cœur d’un hôpital de jour, où les patients ne résident pas mais se rendent une ou plusieurs fois par semaine pour participer à un large éventail d’activités ludiques et sociales.

Entre jeux de société, sorties en ville, arts plastiques et groupes de parole, le but du centre Le Bivouac est de permettre aux personnes atteintes de troubles mentaux de se reconstruire et de réapprendre à vivre au sein d’une communauté. D’autres activités plus originales comme le restaurant « La Grignotière » où les patients assurent le service et la préparation des plats, ou encore un groupe de chant gospel sont aussi proposés.

Chaque matinée, les patients reçoivent chacun une petite tâche qu’ils devront accomplir pendant leur journée. Cela peut aller du coup de balai à la vaisselle de midi. Des exercices physiques, comme d’autres travaillant la logique ou la mémoire, s’ajoutent au panel proposé.

Le profil de chaque patient est différent, et ces activités représentent parfois de réels défis auxquels l’équipe médicale doit faire face pour adapter ses exercices aux capacités de chacun. Cette immersion n’avait rien d’évident, tant elle paraissait novatrice pour toutes les parties présentes : soignants, patients et journaliste.

Effectuer un tel reportage implique forcément de révéler une part de leur intimité, souvent douloureuse. Obtenir des photos de la part de personnes fragilisées, parfois présentes à l’hôpital dans le secret, n’était pas chose aisée. Car c’est bien un périple que traversent ces hommes et femmes de tous âges, cherchant une solution à leurs problèmes ou tout du moins, un moyen de mieux vivre avec. C’est pourquoi il convient de les remercier profondément pour la confiance qu’ils ont accordé en laissant entrevoir une part de leur quotidien. Et de les féliciter pour leur grand courage et leur résilience.

D’autres photoreportages de la promotion 2022-2023 du Master 2 Journalisme de l’ULB sont présentées sur notre site web.